Immunoglobulines

Point de départ

Les immunoglobulines sont des substances fabriquées par l'organisme destinées à se défendre contre les agressions des microbes. C'est ce qu'on appelle également les anticorps . Elles sont fabriquées par les globules blancs .

Les différentes immunoglobulines

• Les immunoglobulines sont constituées de 4 chaînes protéiques, elles-mêmes formées par l'enchaînement d'acides aminés . Deux de ces chaînes sont légères car constituées de peu d'acides aminés et surtout de faible poids ; deux autres sont lourdes, donc constituées de nombreux acides aminés lourds. Pour chaque immunoglobulines les chaînes lourdes sont identiques entre elles et les chaînes légères également. Ce qui différencie les différentes classes d'immunoglobulines entre elles, ce sont leurs chaînes lourdes.
• Les IgA : elles sont fabriquées par les cellules de défense situées dans les muqueuses . C'est pourquoi on les trouve surtout dans les sécrétions au niveau des orifices et des canaux : le nez, la gorge, la trachée , les bronches . Leur taux normal est de 2 grammes par litre de sang.
• Les IgD : elles interviennent dans l'immunité pour aider les lymphocytes à agir contre les agents infectieux . Leur taux normal est de 0,2 gramme par litre.
• Les IgE : Elles jouent un rôle essentiel dans la réaction allergique en provoquant la libération d'histamine par les cellules de l'immunité. Leur taux normal est de 450 nanogrammes par litre.
• Les IgM : ce sont les immunoglobulines envoyées en première intention quand un agresseur pénètre dans l'organisme. Ces molécules sont en quelque sorte les fantassin de l'immunité . Leur taux est de 1 gramme par litre.
• Les IgG : elles interviennent soit lorsque l'agresseur n'est pas éliminé directement par les IgM, soit lors d'un deuxième contact avec ce même agresseur. Ce sont donc les molécules mémoire de l'immunité. Leur taux normal est de 12 grammes par litre.

Rôle

• Une immunoglobulines a pour fonction de se fixer sur l'agresseur à la fois pour l'immobiliser grâce à sa structure lourde, et à la fois pour en prendre en quelque sorte une empreinte . L'agresseur une fois immobilisé et quelque soit sa nature (molécule, microbe, ou parasite) prend alors le nom d'antigène . L'immunoglobuline prend alors immédiatement le nom d'anticorps . Cette association antigène-anticorps forme un complexe facilement repérable par les cellules de l'immunité. Selon le type d'agresseurs et selon les cas, l'ensemble antigène-anticorps est détruit soit par les polynucléaires , soit par certains lymphocytes , soit par une grosse molécule enzymatique qu'on appelle le complément . Cet ensemble antigène - anticorps - complément forme ce qu'on appelle un immun-complexe .
• Les IgG garderont en mémoire cette empreinte antigénique de l'agresseur et seront immédiatement disponibles en cas de nouvelle agression. C'est ainsi que chaque immunoglobulines est spécifique de chaque agresseur : le virus de la varicelle aura dans notre organisme est immunoglobulines spécifiques qui seront inactives sur le bacille des oreillons par exemple, et vice versa.

Problèmes d'immunoglobulines

• Les cellules responsables de la fabrication des immunoglobulines peuvent se mettre à fabriquer des immunoglobulines anormales. C'est ce qu'on appelle des immunoglobulines monoclonales. Ce type d'immunoglobulines est en quantité importante et se voit dans certains maladies comme la maladie de Kahler , la maladie de Waldenstrohm ou le myélome .
• Autres types de maladies, la maladie des chaînes lourdes, et les gammapathies monoclonales bénignes. C'est ce qu'on appelle d'une manière générale les dysglobulinémies .

Thérapeutique

• Les immunoglobulines sont utilisées pour faire des sérums. Le principe est simple et consiste à injecter chez un animal ou chez un humain, des antigènes spécifiques d'un microbe. Cet animal ou cet humain va immédiatement fabriquer des immunoglobulines spécifiques qui sont alors purifiées et qui servent à la préparation d'un sérum qui est en quelque sorte un kit d'immunoglobulines de dépannage . C'est ainsi qu'on utilise par exemple du sérum antitétanique fait à partir du cheval. Les immunoglobulines ainsi délivrées sur ce modèle permettent la prévention de nombreuses maladies infectieuses. Mais elles ont une durée de vie limitée et doivent obligatoirement être suivies d'une vaccination, c'est à dire l'injection directe des antigènes agresseurs de façon à susciter chez l'organisme la fabrication de ses propres immunoglobulines.