Définition
Un médicament anticancéreux est destiné à lutter contre le
cancer quel qu'en soit le mécanisme. Ils peuvent détruire les cellules malignes dont la croissance spontanée ne connaît pas de limites, ou stopper cette croissance, ou encore aider l'organisme à s'en débarrasser plus efficacement.
Comment agissent-ils ?
- Les médicaments anticancéreux vont altérer les cellules cancéreuses au point que l'ordre est donné à celles-ci de s'autodétruire. C'est ce qu'on appelle l'apoptose.
- Certains cas de résistance à la chimiothérapie sont liés au fait que cet ordre n'est pas donné. Cela concerne heureusement peu de cancers. La recherche essaie de trouver le mécanisme pour y remédier.
- D'autres médicaments poussent les cellules à devenir matures et donc ne plus se multiplier : c'est surtout l'action de l'hormonothérapie et de la trétinoïne, dérivé de la vitamine A.
Les contre-indications absolues communes à ces médicaments
- Les allergies connues à un produit proche ou survenues lors d'une première administration.
- La grossesse et l'allaitement.
- Le vaccin contre la fièvre jaune : simple vaccin atténué, il y a un risque de maladie vaccinale très grave sur des défenses diminuées.
- Cela peut se discuter pour les autres vaccins atténués, selon leur intérêt.
Les précautions de base
La surveillance entre les cures :
- C'est surtout la numération formule sanguine : il faut respecter les dates prescrites, car ce sont les chiffres au nadir (taux le plus bas) qui permettent de pondérer les doses ou les délais entre 2 cures.
- La surveillance du taux d'acide urique. Si le médicament est très efficace ou si la masse tumorale est importante, beaucoup de cellules seront détruites d'un coup, et certains de leurs éléments sont transformés en acide urique. Cela fait monter son taux à des hauteurs telles que cela peut causer des problèmes aux reins.
Les interactions fréquentes qui posent des problèmes :
- On évite les vaccins vivants, qui peuvent retrouver leur virulence sur un terrain immunodéprimé.
- L'immunodépression se cumule avec d'autres médicaments comme la ciclosporine (médicament anti-rejet en cas de greffe ), avec un risque de prolifération non contrôlée des lymphocytes. Les besoins de cette association sont heureusement rares.
- La phénytoïne que l'on emploie parfois en prévention des convulsions dans les cancers atteignant le cerveau, voit son activité diminuée par beaucoup d'anticancéreux : on lui ajoute un autre produit pendant les cures.