Mycose vulvaire et vaginale

Définition

• Les mycoses génitales sont une atteinte de l'appareil génital par des champignons microscopiques.
• Elles sont dues le plus souvent au Candida albicans.
• Elles ne sont pas très contagieuses sexuellement mais peuvent être associées à infections sexuellement transmissibles .
  
• Si il y a plus de 4 épisodes par an on parle de mycoses vulvo­-vaginales récidivantes (MVVR).

Caractéristiques

• La mycose vaginale se manifeste par des démangeaisons vulvaires et/ou vaginale et des pertes blanches épaisses, comme du yaourt ou du lait caillé.
  
• La vulve est rouge, inflammatoire. Le prélèvement vaginal avec mise en culture, et le frottis mettent en évidence le champignon qui est généralement un Candida Albicans.
• Si elle récidive au moins 4 fois par an avec des preuves de la présence de la mycose au moins à 2 reprises, on parle de mycose vulvo-vaginale récidivante (MVVR). Dans les formes sévères, la récidive peut se faire 5 à 6 fois par an.

Mycose vulvaire et vaginale en vidéo

Mycose vaginale La chaleur et l'humidité font du vagin un environnement parfait pour la croissance de micro-organismes. Par exemple, les bactéries appelées lactobacilles, présentes naturellement dans le vagin, coexistent avec un champignon appelé Candida albicans. Normalement, les lactobacilles créent un environnement acide maintenant l'équilibre de la population naturelle de levures. Toutefois, lors de changements des conditions vaginales qui soit augmentent le nombre de lactobacilles, soit diminuent l'acidité, ces champignons commencent à se multiplier entrainant une irritation des parois du vagin et s'accompagne de démangeaisons légères à sévères.

1 vidéos 1:52Mycose vaginale

Causes

Elles sont très diverses

• La prise répétée d'antibiotiques à large spectre qui déséquilibrent la flore vaginale normale.
• Les traitement par les estrogènes qui augmentent la quantité de glycogène dont se nourrissent les levures.
• Les corticoïdes et les immuno­suppresseurs qui diminuent fortement les défenses immunitaires .
• La contraception progestative assèche la muqueuse et peut favoriser la survenue de mycose.
  
• Le port de vêtement ou de sous vêtements trop serrés ou en matières synthétiques. L'été les mycoses peuvent être plus fréquentes quand on reste sur la plage en maillot de bain au soleil en transpirant. La macération peut favoriser la survenue ou la réactivation d'une mycose.
  
• Le partenaire sexuel est en cause dans 20 % des cas, son infection étant parfois inapparente.

Les facteurs favorisants les récidives

• La grossesse est un facteur favorisant.
• La présence d'une mycose digestive peut entrainer une mycose vaginale.
• le diabète mal équilibré est à rechercher si les mycoses récidivent.
  
• Les réactions allergiques locales aux produits de toilette ou à l'eau chlorée des piscines ont été mises en cause
• Le Sida , qui favorise les mycoses profondes graves, la MVVR étant l'une de ces manifestations.
• Un déficit immunitaire.
• Un traitement du premier épisode de la mycose de durée insuffisante ou mal adapté favorise la survenue de mycose récidivante.
• Le stress est un facteur vraisemblable, mais difficile à prouver.
• Mais bien souvent, aucune cause n'est retrouvé. On parle de MVVR idiopathique.

Traitement

Antifongiques

• Les antifongiques sont le centre du traitement. Ils associent des ovules à mettre au fond du vagin à une crème ou lotion d'application locale.
  
• Le traitement est administré au moment de l'infection.
• Le traitement est d'abord local.
  
• La durée du traitement est variable. En cas d'épisode aigu, on se borne au traitement local avec 1 ovule gynécologique à libération prolongée en une seule prise ou une prise à 3 jours d'intervalle ou bien en prise quotidienne sur 3 jours. En cas de vulvite, la crème ou le lait antifungique est appliqué 2 fois par jour pendant 10 jours.
• Si la récidive de la mycose provient d'un foyer digestif, on propose un traitement par voie orale comme le Nizoral* (ketoconazole). Certains sont contre-indiqués en cas de grossesse.

Règles d'hygiène

Utiliser un savon ou une lotion alcaline pour la toilette, le Mycohydralin* Gynhydralin*. On peut aussi diluer le bicarbonate de soude à la dose de une cuillerée à soupe pour un demi­-litre d'eau.

Pour éviter le risque de récidive :

• Éviter les vêtements et sous-vêtements serrés.
• Ne porter que des sous-vêtements en coton.
• Ne faire au maximum qu'une toilette intime le matin et le soir. Au delà, cela perturbe l'équilibre de la flore vaginale. En particulier, il ne faut jamais introduire d'eau et de savon dans le vagin et se contenter d'une toilette superficielle.
• Proscrire les savons acides qui favorisent le développement du Candida.

Mycose vulvo-vaginale récidivante

• Le plus souvent la mycose vulvo-vaginale guérit avec son traitement.
• Si elle récidive au moins 4 fois par an, on parle de récidivante (MVVR). Dans les formes sévères, la récidive peut se faire 5 à 6 fois par an.
• 8 à 9% des femmes en France présentent une MVVR.
• Elles ont dans ce cas un retentissement sur la vie sexuelle.
• Il faut être vigilant car souvent la femme croit qu'elle a une MVVR mais en fait elle peut avoir plusieurs infections vaginales concomitantes en particulier en plus une vaginose bactérienne.
• Le port du préservatif est dans ce cas recommandé car le sperme peut faciliter l’émergence de la candidose et étant très alcalin, il favorise la survenue de vaginose.
  

Prévention

Elle repose sur :

• Le respect des règles d'hygiène
• Le traitement antifongique systématique par ovule chez les femmes sous antibiotiques et ayant des mycoses récidivantes.
• Le port du préservatif qui est fortement conseillé durant toute la durée de l'infection.