Définition
Une intramusculaire consiste à injecter un médicament directement dans un gros muscle au moyen d’une aiguille intramusculaire qui correspond à un diamètre précis. Comme il est richement irrigué, le médicament diffuse rapidement dans la circulation sanguine.
Les indications
- Les traitements pour lesquels le médecin souhaite une action rapide. Cette voie est également choisie si la voie intraveineuse n’est pas possible : mauvaises veines ou produit trop irritant pour les veines. C’est la voie qu’on utilise pour les traitements antispasmodiques d’action rapide et prolongée, le début d’un traitement anti-inflammatoire , les anxiolytiques en urgence et les antibiotiques .
- L’autre raison pour laquelle le médecin utilise cette voie, c’est lorsque tout traitement par la bouche est rejeté systématiquement par des vomissements.
- En raison de l’amélioration de la tolérance des médicaments et de leur rapidité d’absorption, les indications indispensables de la voie intramusculaire deviennent moins fréquentes.
- Par contre, pour les vaccinations , la voie intramusculaire est de plus en plus souvent préférée à la voie sous-cutanée qui était la seule employée avant.
Comment cela se passe
- L’aiguille est modérément large (de 6 à 9 dixièmes de millimètre) et assez longue, adaptée à l’épaisseur du muscle : environ 2 centimètres pour les vaccins, le double pour les médicaments injectés dans les fesses d’un adulte (aiguilles noires), et parfois un peu (aiguilles vertes) pour les injections dites intramusculaires profondes réservée à certain produits.
- Les problèmes techniques. Dans le haut du bras ou sur la cuisse, il n’y en a pas. Par contre, en ce qui concerne les injections dans la fesse, celles-ci doivent être profondes : les repères sont précis pour ne pas piquer le nerf sciatique. Le médecin pique toujours dans le quart supéro-externe de la fesse, soit donc à deux heures dans le langage aéronautique pour la fesse droite et à 10 heures pour la fesse gauche. A signaler toutefois, qu'en raison des risques non négligeables de paralysie du nerf sciatique, l'injection intramusculaire dans la fesse est fortement déconseillée chez les enfants et que la voie de l'épaule est nettement préférable quoique un peu plus douloureuse.
- La précaution générale est d’aspirer un peu avant d’injecter, de vérifier que l’on n’est pas dans un vaisseau sanguin : sinon, cela équivaut à une intraveineuse (le produit n’est pas forcément adapté), et le risque est de provoquer un hématome dans le muscle .
Les complications
- Les atteintes du nerf sciatique : il peut être touché si les repères sont mal pris ou si la personne est agité. Sur le coup, cela provoque une décharge douloureuse, rapidement résolutive. Le sciatique peut être irrité par le produit si l’injection en est trop proche, mais là encore cela passe tout seul. Par contre s’il se forme un abcès ou un nodule fibreux à son contact, il peut exister des séquelles douloureuses.
- Les tuméfactions inflammatoires : il peut s’agir d’une mauvaise tolérance au produit ou l’inflammation d’un petit hématome local. L’application de glace doit calmer cela en 2-3 jours.
- Les abcès : ils sont rares, et peuvent être favorisés par une asepsie insuffisante avant l’injection. Si le problème précédent perdure ou s’il s’accompagne de fièvre, il faut consulter un médecin.
- Les hématomes. En dehors de la piqûre accidentelle d’une veine que le médecin évite en aspirant préalablement à l’injection, le risque d’hématome est important en cas de prise d’anticoagulants . De fait, la prise de ce type de médicaments contre-indique absolument toute injection intramusculaire mais pas les injections sous-cutanées. La pratique d’une intramusculaire chez une personne sous anticoagulants constitue une faute médicale.
Termes associés : gros muscle - aiguille intramusculaire - circulation sanguine -
L'information ci-dessus apporte les éléments essentiels sur ce sujet. Elle n'a pas vocation à être exhaustive et tout comme les conseils, elle ne peut se subsister à une consultation ou un diagnostic médical.