Point de départ
Lorsque l'on part à l'étranger certains vaccins sont indispensables et d'ailleurs souvent demandés pour obtenir le visa. D'autres sont seulement conseillés.
Les différents vaccins
Les vaccins obligatoires classiques
Toutes les maladies importantes contractées en France peuvent l'être à l'étranger d'où la nécessité d'avoir son carnet de vaccination en règle, notamment concernant les vaccins obligatoires suivants :
- Le vaccin antitétanique
- Le vaccin antipoliomyélitique.
- Le vaccin antidiphtérique.
ou fortement recommandés suivants :
- Le BCG contre la tuberculose
- le ROR contre la rougeole oreillon et rubéole
- le vaccin de l'hépatite B.
Le problème de la validité
Le doute sur la validité d'un vaccin (pas de carnet de santé mis à jour) est résolu de la façon suivante :
- Intradermoréaction pratiquée 1 mois avant le départ pour le BCG. Si celle-ci est négative (pas de réaction à la tuberculine), on procède à une nouvelle vaccination. Si elle est positive, on considère que l'immunité est bonne face à la tuberculose.
- Pour les autres vaccins : il est conseillé de consulter votre médecin et surtout de s'y prendre au plus tôt.
XVaccins pour l'étranger en vidéo
Vaccins et voyages Fièvre jaune, méningite, encéphalite à tiques, encéphalite japonaise, hépatite A, hépatite B, fièvre typhoïde, rage. Selon la destination de votre voyage, les vaccins concernant ces maladies doivent être à jour. Le docteur Paul-Henri Consigny, directeur du centre médical de l'Institut Pasteur, revient sur ces vaccins dans le détail. | 2 vidéos |
Vaccins conseillés pour tous les pays
- Utile, surtout si séjour prolongé et voyage itinérant proche de la population.
- Une injection pour l'hépatite A. Date limite : 15 jours avant le départ.
- Protection acquise au dixième jour environ.
- Rappel entre 6 à 12 mois pour une protection de 10 ans.
- Chez les plus de 50 ans, une prise de sang (sérologie) peut permettre de dépister une immunisation naturelle rendant inutile la vaccination contre l'hépatite A.
- Il n'y a pratiquement pas de contre-indication.
Hépatite B
- Le vaccin contre l'hépatite B : 2 à 3 injections au total, (suivant le laboratoire) à raison d'une injection par mois pour le vaccin contre l'hépatite B . Date limite : première injection 1 mois avant le départ (la seconde la veille du départ). Validité : 10 ans.
- Le risque est quasi exclusivement lié aux rapports sexuels sans préservatif et aux contacts avec le sang.
- Chez l'adulte jeune, un voyage est de toute façon une excellente occasion de faire cette vaccination.
- Des schémas courts sur un mois sont possibles mais la protection à long terme est mal connue.
- Il n'y a pratiquement pas de contre-indication.
Les vaccins obligatoires selon les pays
La fièvre jaune :
- Elle se pratique dans un centre spécialisé de vaccination anti-amarile
- Protocole : 1 seule injection.
- Dernier délai : 10 jours avant le départ.
- Sa validité : 10 ans.
Un carnet de vaccination jaune vous sera remis.
Il vous sera demandé avec votre passeport en cas d'obligation.
Typhoïde
- Ce vaccin protège contre la typhoïde
- Le vaccin est justifié essentiellement pour des séjours prolongés notamment en période estivale et très au contact de la population. .
- Il n'y a pratiquement pas de contre-indication.
- Pratiquée chez votre généraliste.
- Protocole : 1 seule injection.
- Dernier délai : 15 jours avant le départ.
- Sa validité : 3 ans.
Le choléra
- Contrairement aux aux autres elle n'est pas reconnue obligatoire par l'OMS.
- Pratiquée dans un centre de vaccination spécialisé.
- Dernier délai : 15 jours avant le départ.
- Protocole : 1 injection (voire 2, à 7 jours d'intervalle)
- Validité : 6 mois.
- La rage est une maladie transmise par les morsures d'animaux sauvages infectés (renards, chauve-souris...). La vaccination est justifiée pour les voyages prolongés et itinérants ou pour les expatriations et surtout chez les enfants. Il faut de toutes façons éviter les contacts avec les animaux errants.
- La vaccination préventive se fait en 3 injections (jour 0, jour 7, jour 28) et ne dispense pas d'une vaccination complémentaire en cas de morsure.
Méningite A+C
- Le vaccin contre la méningite est justifié en période épidémique ou en saison sèche pour des séjours prolongés (supérieurs à 1 mois ) ou pour une expatriation de plusieurs années.
- Une injection protège 3 ans.
L'encéphalite japonaise
Le Ticovac (vaccin contre l'encéphalmité à tiques)
- Il permet de prévenir la maladie de Lyme transmise par les piqûres de tiques
- Recommandé pour les séjours en plein air (randonneur, campeur) et pour les professionnels en zone rurale.
- Le schéma vaccinal consiste à une injection avec un rappel un mois plus tard puis un deuxième rappel entre 9 à 12 mois puis tous les trois ans. Elle est contre-indiquée chez l'enfant de moins d'un an.
Le vaccin contre la rougeole
Ce vaccin est pratiqué en France sous la forme du ROR et fait partie du calendrier vaccinal .
Le vaccin exclusif contre la rougeole est le Rouvax*.
Le vaccin contre la grippe
Suivant vos antécédents ou votre voyage, une vaccination grippal peut être nécessaire.
Pour les spéléologues, plongeurs, canyoning, ou treks en zones de rizières, un vaccin contre la leptospirose existe et peut être recommandé.
D'une manière générale
Chaque vaccination devra être étudiée par votre médecin généraliste en fonction de votre voyage (durée, localisation, époque de l'année, vos antécédents, votre age etc...)
Il est utile de profiter d'un voyage à l'étranger pour mettre à jour tous les vaccins indispensables en métropole.
Prévention contre le paludisme
Comment se protéger
Il n'y a pas de vaccin contre le paludisme.
Le meilleur moyen de se protéger est donc d'éviter de se faire piquer par l'anophèle, un moustique qui pique au coucher du
soleil.
- Règles non médicamenteuses :
Bien se couvrir les
bras et les jambes avant la tombée de la nuit.
Utiliser du répulsif moustique ( pour le corps et les vêtements )
Utiliser une moustiquaire la nuit
- traitement médicamenteux "prophylactique" :
Cette prophylaxie (ou prévention) dépend à quelle zone appartient le pays où vous vous rendez. Les pays sont classés en 3 zones en fonction de la virulence du parasite et de sa résistance aux traitements antipaludéens classiques (nivaquine), chaque zone nécessitant un traitement particulier.
Les zones
- Zone 1 (pas de résistance à la Nivaquine®. dont la molécule est la chloroquine) : la Nivaquine est donc le médicament de référence pour les pays de cette zone.
- Zone 2 (résistance modérée ou ponctuelle à la Nivaquine. On a le choix entre deux types de médicaments : l'association chloroquine + Proguanil (qui porte le nom de Savarine®. ), utilisable chez l'adulte, et la Malarone®. .
- Et zone 3 (forte résistance à la Nivaquine). On a le choix entre le Lariam®. (méfloquine), la Malarone®. , et le Doxypalu®. .
Les précautions médicamenteuses seront prises en considération chez la femme enceinte, l'enfant et les sujets présentant un risque de toxicité.
Faut-il systématiquement suivre un traitement prophylactique ?
- Oui si c'est votre premier voyage (ou un voyage de temps à autre) dans un pays impaludé en tenant bien sûr compte des contre-indications médicamenteuses (anti-paludéens dangereux) ou médicales (risque de toxicité).
- A voir au cas par cas si vous faites plusieurs voyages dans l'année ou si le voyage dure plus de 3 mois car la prise répétée d'un traitement prophylaxique risque de devenir toxique pour le foie (hépato-toxicité). Qui plus est, un processus d'immunisation se met en place.
Cela dit, vous n'êtes jamais à l'abri d'une crise qui sera traitée sur place par un traitement dit « présomptif » que vous devrez toujours avoir en possession avec vous (voir plus loin).
Les principes du traitement prophylactique (préventif) :
- Il est indispensable si vous voyagez pour la première fois (ou irrégulièrement) dans une zone impaludée.
- Il repose sur plusieurs médicaments adaptés à la spécificité de la zone.
- Il doit être prescrit par un médecin. Lui seul est apte à choisir le médicaments en fonction de son efficacité et de ses contre-indications.