Diminution du désir

Point de départ

La diminution du désir se manifeste d'abord par un manque d'élan, d'inclinaison, soit pour le sexe en général, soit pour son partenaire, soit pour les deux. En fait, ces 3 aspects sont généralement liés et indissociables : la perte de désir du partenaire peut entraîner une perte d'intérêt pour le sexe et vice versa.

Quelle est la normale ?

On ne peut échapper à la question que se pose toute personne confrontée à cette impression désagréable.

Il n'y a pas de normalité dans le désir sexuel. Si quelqu'un se satisfait d'un rapport par mois, c'est ce qui correspond à sa norme à lui. Et si son partenaire n'est pas satisfait à moins d'un rapport par jour, c'est la norme du partenaire. Il y a donc conflit de normes et non une personne qui est normale et l'autre qui ne l'est pas.

Diminution du désir en vidéo

Dysfonctions sexuelles masculines : définition et causes (1/3) Le docteur Sylvain Mimoun, gynécologue, andrologue et psychosomaticien explique que les dysfonctionnements sexuels chez l'homme sont: la baisse du désir, les troubles érectiles et l'éjaculation précoce.

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Les signes

Toutefois, il y a deux symptômes de la baisse du désir :

• La diminution du nombre de rapports est le témoin d'une baisse de désir. Le nombre qui compte, c'est le rythme en dessous duquel la personne se sent en manque.
• Un manque d'élan et d'intérêt pour le sexe (rêves, fantasmes, matériau érotique, films etc.), pour le partenaire ou pour les deux à la fois.

Les causes

Elles sont très diverses. Elles peuvent être biologiques (problèmes hormonaux), psychiques (blocages personnels, traumatismes psychoaffectifs), relationnelles (problème conjugal ou relationnel avec autrui), culturelles (érotisation systématique de la société) ou extérieures (médicaments diminuant la libido, évènement traumatisant).

Les causes biologiques

• Prise de médicaments (somnifères, antidépresseurs, antihypertenseurs, certains contraceptifs, neuroleptiques, anxiolytiques).
• Intoxication alcoolique chronique.
• Insuffisance thyroïdienne .
• Insuffisance surrénale .
• Dépression.
• Anxiété.
• Ménopause, andropause.
• Grossesse, surtout après l'accouchement.

Les causes psychiques

• Peurs, phobies.
• Aversions pour le sexe liées à des blocages dans l'enfance.
• Conflit conjugal.
• Expérience traumatisante (viol, inceste).
• Suites d'accouchement.
• Suites d'avortement.
• Deuil.
• Conséquence de l'impuissance.
• Conséquence de la frigidité.

Les problèmes relationnels du couple

• Atténuation du désir à cause du temps de la routine, du désintérêt mutuel.
• Manque d'entretien de part et d'autre des ressorts de la séduction (aspect extérieur, manque d'érotisation des situations, désintérêt de l'autre).
• Rapports sexuels douloureux à cause d'une maladie ou à cause du refus conscient ou inconscient de l'acte sexuel.

Que faire ?

• D'abord faire le point avec le partenaire : parler de sa diminution du désir sans revendication violente, mais simplement en posant le problème. La grande difficulté dans cet abord de la question est de ne pas accuser l'autre autant que possible et de ne pas oublier que l'on est toujours deux à être responsables d'une situation.
• Ensuite, consulter un médecin et s'en ouvrir à lui. Sa démarche consistera à vous poser des questions : n'y a t-il pas dans le traitement que vous suivez des médicaments qui pourraient être responsables ? N'avez-vous pas une maladie hormonale touchant la thyroïde ou la surrénale ?
• Le rôle du médecin sera de faire le tour du problème et de demander éventuellement les examens complémentaires nécessaires au diagnostic.
• Si tout est normal de ce côté là, il faut envisager d'en parler soit à un psychologue, soit à un sexologue. L'un comme l'autre sont habitués à aborder ce genre de problème pour lequel il ne faut éprouver (même si ce n'est pas facile) ni gène, ni honte.