Fracture

Définition

• Signes : douleur généralement intense au niveau de l'os atteint, déformation éventuelle de l'os, parfois sortie d'un bout d'os (fracture ouverte), impossibilité plus ou moins grande de bouger le membre.
• Elle se traduit par un trait à la radiographie.
• Le trait est plus ou moins visible sur la radio sous la forme d'une ligne noire ou grisâtre, qui marque la rupture. C'est parfois très difficile à voir, et il faut un médecin entraîné à la lecture des radios pour faire la différence entre un trait de fracture et ce qu'on appelle un "artefact" (une construction visuelle qui n'est pas un trait de fracture).
• Les deux fragments peuvent rester unis ou être séparés (déplacement).

Comment se produit une fracture ?

• Soit à la suite d'un choc. C'est de loin le cas le plus fréquent. Le choc peut être peu violent, violent (cas le plus fréquent) ou très violent.

• Soit spontanément. C'est ce qu'on appelle les fractures spontanées . Les causes principales sont les fractures de fatigue, les infections ( abces osseux ), l'ostéoporose ou l'ostéogénose imparfaite ( maladie des os de verre ).
  

Les différents types de fracture

Une fois l'os fracturé, il existe plusieurs cas de figure pour les fragments :

• Soit il existe un seul trait de fracture sans déplacement (cas fréquent).
• Soit il existe plusieurs traits de fracture sans déplacement.
• Soit il existe un trait de fracture avec déplacement (cas le plus fréquent en raison de la traction des muscles).
• Soit il existe de multiples fractures avec déplacement (cas des traumatismes graves).
• Soit il existe une ou des fractures, avec un déplacement et avec lésion de la peau (fracture ouverte, parfois souillée par le la terre, des vêtements, etc.).
  
• Selon les cas, la fracture peut se prolonger jusque dans le cartilage d'une articulation voisine : il s'agit alors d'une "fracture articulaire".

• Droit et transversal.
• Droit et oblique.
• Spiroïde (en forme de spirale).

En cas de fracture par choc violent

• Existence de un ou plusieurs traits de fractures. On appelle cela un foyer de fracture complexe.
• D'importants déplacements des os.
• Le risque d'une fracture ouverte par ouverture de la peau.
• La fréquence d'un état de choc à la suite de l'accident. Les fractures que l'on rencontre le plus dans ces cas là sont les fractures du bassin et celles de la cuisse.
• Le crush syndrome qui est le cas des traumatismes très violents avec écrasement d'un membre. Ce syndrome survient au moment où la personne est désincarcéré sur les lieux mêmes de l'accident. Ce n'est pas une complication des fractures, mais une conséquence possible du traumatisme qui a provoqué la fracture.

Les chocs violents les plus fréquemment rencontrés

Dans l'ordre :

• Les accidents de voiture.
• Les accidents avec une chute de plus de 5 mètres.
• Les rixes ou les cas de maltraitance
  
• Les accidents au cours d'un sport aérien.
• Les accidents au cours d'un sport de grimpe.
• Les accidents suite à une catastrophe naturelle.

Les fractures que l'on craint le plus

• Les fractures des vertèbres en raison d'un risque de lésion de la colonne vertébrale qui peut entraîner dans les cas graves une paraplégie .

Fracture, entorse et radiographie

• Tout traumatisme d'une articulation doit jusqu'à preuve du contraire faire penser à une fracture ou à une entorse bénigne ou maligne. La radiographie doit être pratiquée systématiquement.
• Tout traumatisme quel qu'il soit, même s'il n'est pas violent, même si les signes cliniques sont pauvres doit être suivi d'une radiographie. Cette règle est valable pour les traumatisme du dos, du crâne et comme nous l'avons vu des articulations.

Généralités sur le traitement

• Le traitement des fractures est l'immobilisation.
  
• Une fracture simple peut être immobilisée par un plâtre ou par une fixation des os au moyen d'une opération chirurgicale (ostéosynthèse ). Les plâtres sont laissés entre 12 et 3 mois selon les cas.
• Une fracture compliquée (plusieurs traits de fractures, emplacement ou déplacement risquant de compromettre la stabilité de l'articulation) sera traitée le plus souvent par la chirurgie : ostéosynthèse ou par une prothèse si on ne peut pas garder les os et les faire se ressouder.
• Une fracture ouverte avec multiple foyer de fracture sera traitée le plus souvent par un fixateur externe .
• Toute souillure de la plaie en cas de fracture ouverte doit être soigneusement lavée par le chirurgien, et malgré la quantité importante de précautions prises au cours de cette intervention, le risque d'infection est toujours possible et reste très important.

Durée de l'immobilisation

Minimum 3 semaines. Maximum 3 mois. Une rééducation est toujours nécessaire pour :

• Redonner à une articulation toute sa mobilité
• Redonner au muscle tout son volume et sa tonicité.

La guérison

• On dit qu'il y a guérison lorsque le cal osseux est complètement formé.
• Pour s'en assurer, on pratique une radiographie de contrôle.
• La formation du cal n'a pas besoin être définitive pour que soit commencée la rééducation car la mobilisation d'une articulation est la priorité absolue.
• Il faut compter 6 semaines pour que l'os commence à se souder (mais il n'est pas encore solide). Et il faut 3 mois dans le meilleur des cas pour qu'il soit parfaitement solidifié.

Les suites

Les principales complications malgré le traitement sont :

• La récupération incomplète de la mobilité d'une articulation, surtout si la fracture touche l'articulation.
• La douleur résiduelle.
• La pseudarthrose . Dans ce cas, la fracture ne se ressoude pas, ce qui entraîne une instabilité et des douleurs.
• Le cal vicieux : la fracture se ressoude en mauvaise position.
• L'arthrose précoce quelques années plus tard si le cartilage a été atteint ou si l'orientation des surfaces de l'articulation a été modifiée après la consolidation.
• Les infections de l'os, surtout si la fracture était ouverte.