Stress

Définition

Le stress est une fonction physiologique de notre organisme qui nous permet de réagir face à une agression. C'est grâce à ce système complexe dont la glande surrénale est au centre, que les espèces peuvent survivre dans un milieu défavorable.

Mais à côté de cette fonction normale, il y a le mauvais stress , qui correspond à toutes les agressions négatives et que nous appelons communément le stress.

Ce qui se passe

• Le mauvais stress, c'est celui qui nous empoisonne l'existence : les difficultés de la vie quotidienne qu'elles soient personnelle ou professionnelles auxquelles s'ajoutent les tracas de la vie quotidienne, les mini-contrariétés, les files d'attente, les retards, les paperasses, etc. La liste est suffisamment infinie pour qu'il ne soit pas la peine de préciser plus. Ce qu'il y a de particulier dans ce mauvais stress, c'est qu'il est minime mais répété, souvent insidieux : on dit qu'on est miné . Ce stress-là est difficile à évacuer car il est peu important. Mais c'est la somme de ces petits stress qui finit par constituer une charge très lourde à la limite du supportable. C'est ce stress-là qui rend malade.
• À l'inverse, les gros ennuis, les soucis majeurs, les contrariétés fatales ne sont pas un mauvais stress, car elles nous obligent à jouer la carte de la survie. Ce n'est que si l'on ne fait pas face que l'on risque de sombrer dans la dépression . En fait, face au stress, nous ne disposons que de peu de stratégies : déprimer si l'on se fait dépasser par le problème, somatiser si l'on ne peut évacuer le stress, ou faire face. C'est pourquoi, tout stress gros ou petit nécessite de s'en ouvrir aux autres plutôt que de le garder pour soi. Un stress partagé est un stress qui pèse moins lourd.

Stress en vidéo

Diabète et stress Le Dr Lysanne Goyer, psychologue, nous parle de l'impact du stress sur le diabète. Le stress peut-il déclencher le diabète

1 vidéos 05:27Diabète et stress

Les conséquences

• Le rôle des catécholamines, les hormones du stress est de préparer l'organisme à l'action. Elles sont fabriquées par les glandes surrénales .
• Mais cette réserve n'est pas inépuisable et elle a d'autre part l'inconvénient de solliciter de la part de la corticosurrénale des corticoïdes qui ont pour effet de diminuer la résistance aux infections. C'est cela qui expliquerait entre autres les poussées d'herpès qui surviennent plus particulièrement chez les personnes stressées.
• Par ailleurs, les catécholamines participent, par un mécanisme complexe à l'augmentation des facteurs de risques cardiaques qui accroîssent le risque d'infarctus du myocarde et d'hypertension artérielle .
• Pour d'autres, le stress déclenche des réactions du système digestif : la personne est alors plus soumise au risque de brulures et d'ulcère à l'estomac et de colite spasmodique .
• La peau est en relation très étroite avec le psychisme et donc est particulièrement sujette au stress. Les problèmes de peau comme le psoriasis , l'eczéma ou la chute des cheveux sont alors plus fréquents chez les personnes stressées.

Votre attitude

Il s'agit pour vous d'éliminer le stress, grâce à des moyens simples mais efficaces.

Pratiquer un sport

C'est un excellent dérivatif : il permet d'oublier les causes du stress, voire de se défouler. Par ailleurs, la sécrétion d'endorphines (morphines naturelles) qu'il procure entraîne un état de bien être.

Le footing, la marche rapide, la natation, le sport en salle procurent un bénéfice certain?

Il faut éviter le sport le soir. Avec un tennis à 22 heures, vous ne serez pas endormi avant 2 heures du matin, ce qui risque de rendre le lever du lendemain un peu douloureux. Or le sommeil est une chose fondamentale pour lutter contre le stress.

Supprimer les excitants

Ils procurent une sensation artificielle et éphémère de peps et vous confinent dans l'énervement et l'agitation. Or ce genre d'attitude est source de conflits et d'incompréhension, donc de stress. Le tabac, on n'en parle même pas. Quant au café et au thé, ils ont des effets retard. Le café de 10 heures du matin n'aura ses effets qu'après le déjeuner, et celui que vous prenez à 21 heures, c'est en pleine nuit qu'il va agir, à l'heure où vous devez dormir. Idem pour l'alcool qui requinque à court terme mais déprime après.

Préserver son sommeil

Justement, on en parlait plus haut ! Un bon sommeil riche en sommeil profond en particulier en début de nuit, permet de récupérer des fatigues physiques. Un sommeil non réparateur sur le plan physique vous laisse courbatu, mal à l'aise et en mauvaise forme pour attaquer le stress du lendemain.

En fin de nuit, c'est le sommeil paradoxal qui est important car il vous permet de digérer ce qui s'est passé au cours de la journée : votre inconscient fait le point et trie les évènements en choisissant ce qu'il veut enfouir ou ce qu'il veut exprimer.

À ce double titre, un bon sommeil est fondamental.

Choisir une méthode de relaxation

Il existe beaucoup de méthodes de relaxation . Toutes ont un intérêt car elles permettent d'évacuer le stress et surtout d'instaurer le calme dans votre tête. Même s'il vous semble que vous n'y parviendrez pas, il suffit de quelques séances pour voir le problème autrement et parvenir à réaliser ce qui vous paraissait impossible auparavant. Choisissez celle qui vous convient.

Prendre conscience et relativiser ce qui vous arrive

C'est un stade auquel on peut parvenir avec les méthodes de relaxation. Il s'agit simplement de remettre les choses à leur place et de hiérarchiser les problèmes. Un problème est toujours pris en sandwich entre un problème moins grave et un problème plus grave. Essayez de descendre dans l'échelle des valeurs de gravité. Prenons un exemple : partez d'un problème qui vous stresse bien (l'altercation de midi avec votre patron), puis trouvez-lui un autre un peu moins grave (la rayure que vous avez trouvé sur votre voiture en arrivant). Ce problème a forcément en dessous de lui un problème encore moins grave, par exemple la note de téléphone à payer qui finalement est beaucoup moins chère que les frais de carrosserie. Et ainsi de suite. Vous allez finalement parvenir à un problème si ténu (la concierge a oublié d'aspirer votre paillasson par exemple), qu'il vous semblera que finalement il est en lui-même assez ridicule. Qu'avez-vous fait au cours de cette désescalade ? Vous avez relativisé.

Alors, il vous suffit de remonter l'échelle à l'envers : le paillasson qui vous aurait pris la tête en vous confirmant que cette journée était vraiment maudite devient une plaisanterie. Évidemment la note de téléphone à payer ça tombe mal, mais ce n'est rien à côté de l'éraflure qui va vous coûter un maximum, laquelle est finalement peu de chose face au risque que vous avez pris de vous faire flanquer à la porte par votre patron. Que reste-t-il comme problème finalement : cette altercation. Et à bien réfléchir, il y a sans doute pire dans votre vie. Ca y est, vous avez relativisé en séparant les problèmes les uns des autres : vous n'êtes plus stressé mais prêt à affronter votre patron le lendemain et surtout à trouver des solutions.

Parler avec vos collègues ou amis aide aussi à prendre de la distance.

Rire

Point fondamental de l'existence. Le rire provoque la fabrication d'endorphines (encore elles). Une bonne crise de fou rire vous secoue et vous laisse totalement détendu. Un vrai rire détend les muscles, aère la tête, décoince l'esprit. Et il participe à la relativisation dont on parlait plus haut. Grâce à cela, vous êtes prêt à passer à l'humour qui reste la forme supérieure de la relativisation. Introduire l'humour dans sa vie, c'est le meilleur des anti-stress.

Médicaments

Les anti-stress n'existent pas. Ce qui existe, ce sont des médicaments qui peuvent limiter les symptômes du stress. Trois types de médicaments :

• Les anxiolytiques qui par leur effet sédatif diminuent la sensation d'anxiété liée au stress.
• Les bêtabloquants qui ont pour effet de bloquer les récepteurs aux catécholamines et par conséquent de limiter les effets du stress (sueurs froides, tremblements, mains moites, coeur trop rapide, respiration courte, etc.)mais ils ont d'autres effets secondaires.
  
• Les somnifères apportent le sommeil mais ne diminuent pas l'anxiété, sauf ceux qui contiennent des benzodiazépines.Leur prescription est très encadrée et doit être impérativement respectée car ils créent accoutumance et addiction.
  

Les neuroleptiques sont réservés à certaines pathologies dans lesquelles les effets secondaires du stress ne sont qu'un point secondaire.

Il en est de même des antidépresseurs.

Rien de cela ne peut être mis en place de votre propre chef. C'est le médecin qui peut effectuer cette opération, car ce sont des médicaments dont certains entraînent une dépendance et dont d'autres ont des effets secondaires qui ne sont pas négligeables. Ils ne peuvent donc être pris que sur prescription.

Que penser des tisanes?

Autant que vous voulez. Tisane à la valériane, à la fleur d'oranger, à la passiflore, au millepertuis, elles ont toutes une action bénéfique sur le stress.