Ce qu'il se passe
Le pharynx, situé au carrefour de l'actualité alimentaire et aérienne de tous les jours, est soumis aux agressions permanentes des microbes et des virus.
Qui plus est, le pharynx est particulièrement sensible aux variations atmosphériques et aux caprices de la pollution.
Si vous ajoutez à cela l'immaturité du système de défense locale de l'enfant jusqu'à l'âge de 7-8 ans, vous comprendrez aisément le pourquoi de ces nez qui coulent par devant, cette arrière gorge qui voit tout passer par derrière et cet axe trachéo-bronchique qui tousse.
Il suffit d'un nez qui se bouche dans un climat froid et sec, une pièce surchauffée et tabagique, un séjour à la crèche, le contact avec les enfants de l'école qui n'ont pas le même virus, la visite à une cousine ou à un grand parent un peu enrhumé pour que la rhino-pharyngite s'en donne à coeur joie.
Les signes d'alerte
- Un écoulement permanent dans le fond de la gorge.
- Un estomac qui régurgite tout vers le haut par des renvois glaireux.
- Des douleurs en avalant.
- Et plus bas une trachée et un larynx qui tirent le signal d'alarme en toussant pour l'un et en modifiant sa voie pour l'autre.
- Et une fièvre capricieuse.
Tout est dit pour que vous consultiez votre médecin généraliste ou votre pédiatre.
Chez le médecin
Celui-ci va devoir, après avoir examiné l'arrière gorge, les oreilles et les ganglions du cou, prendre la sempiternelle décision de mettre ou non votre enfant aux antibiotiques.
C'est sûr que devant un écoulement purulent, une fièvre qui fait le yoyo depuis 3 à 4 jours, des tympans un peu roses et une notion de rhino-pharyngite à répétition, des sinus fragiles, il ne va pas hésiter et choisir l'antibiotique au spectre le plus adapté. En fait ça n'arrange ni le médecin qui le fait à contre coeur, ni les parents qui se disent à quand la prochaine ? . Seul l'enfant qui n'a pas son mot à dire est content de retrouver une certaine aisance respiratoire.
Le problème de la pharyngite c'est ça : soigner la pharyngite bien sûr mais surtout faire front aux attaques des organes environnants avec leurs perpétuelles menaces de rhino-pharyngite , otite ou sinusite que le médecin va systématiquement traquer.
Ses armes thérapeutiques :
La première, ce sont sans contestation aucune, les antibiotiques.
- Ces derniers, et c'est la tendance actuelle, seront prescrits au tout dernier moment. Tant mieux.
- C'est une bonne tendance à partir du moment où tout va bien tout autour, et que les petits moyens ou des thérapies douces comme l'homéopathie, ou celles de la patience comme la vaccination par voie orale sur toute la durée de la saison, donnent toute satisfaction.
- Alors il faut surtout s'en maintenir à cette tendance.
Éviter donc d'harceler le médecin pour qu'il prescrive l'antibiotique détruit tout et qu'à l'inverse le médecin par dépit ne cède pas à la tentation du tout antibiotique sur ses ordonnances.
L'autre arme du médecin est préventive :
- C'est la surveillance régulière des organes environnants et tuer dans l'oeuf rhino-pharyngite, otite et autre sinusite.
Une bonne complicité parents-médecin joue ici un rôle primordial.