Réanimation : spécialité médicale

Définition

• La réanimation ne consiste pas seulement à  réveiller  des personnes ayant perdu conscience, ou dans le coma.
• Elle regroupe aussi les soins intensifs, quand certains patients demandent des moyens de surveillance très techniques. Cette spécialité utilise beaucoup d’appareils : écrans divers surveillant l’activité du coeur, des poumons, appareils prenant des mesures à répétition, appareils aidant aux fonctions vitales (respirateurs, appareils de dialyse...). Elle nécessite tout un personnel soignant très spécialisé, capable de réagir à toute éventualité urgente 24 heures sur 24.
• Elle fait ainsi partie des soins post-opératoires après certaines chirurgies lourdes.
• Les progrès réalisés dans tous les secteurs de la médecine et de la chirurgie font que le service de réanimation est amené à intervenir dans de multiples pathologies.

Quels soins en réanimation médicale ?

Les soins intensifs cardiovasculaires :

• Le cathétérisme cardiaque y est devenu une routine, que ce soit pour soigner des troubles du rythme ou placer un stent ou pallier une insuffisance cardiaque aiguë.
• Les infarctus du myocarde dans les premiers jours y sont soignés et surveillés 24 heures sur 24, avec vision de l’électrocardiogramme en continu et dosages répétés des enzymes cardiaques.

Les soins intensifs néphrologiques :

En cas d’insuffisance rénale aiguë, un court-circuit entre une artère et une veine du bras est effectué (on appelle cela une fistule artério-veineuse), pour permettre des séances d’épuration intra-rénale . Les séances sont effectuées à une fréquence qui dépend de la sévérité de l’atteinte et des troubles métaboliques associés.

Les soins intensifs pneumologiques :

• Ils sont sollicités dans les oedèmes pulmonaires graves , les état de mal asthmatique , pour drainer un épanchement de liquide ou d’air dans le thorax.
• On utilise différents types de respiration artificielle et une surveillance du coeur.

Les intoxications :

• Elles nécessitent une surveillance constante de tous les organes. Surtout : tests neurologiques, coeur, ventilation.
• Une alimentation par voie intraveineuse peut être assurée.

Les comas :

• La surveillance clinique est identique.
• Quand la cause est un trouble métabolique, les dosages sont faits plusieurs fois par jour avec ré-équilibration au fur et à mesure dans les perfusions .

Quels soins en réanimation chirurgicale ?

• La nutrition : elle peut être entérale (par une sonde d’alimentation dans l’estomac ou l’intestin) ou parentérale (en perfusion).
• La respiration est surveillée et assistée différemment selon les besoins. Les kinésithérapeutes aident la personne à tousser efficacement.
• Le coeur est sous la surveillance habituelle (monitoring).
• En réanimation neurochirurgicale, on effectue en plus des électroencéphalogrammes réguliers, ainsi que des scanners cérébraux pour déceler rapidement la cause d’un oedème avec hypertension intracrânienne ou apprécier la gravité de troubles neurologiques.

Les problèmes particuliers à la réanimation

• Les soins sont du type invasif  avec l’usage fréquent d’aiguilles ou de sondes diverses. Les conditions d’asepsie et d’hygiène doivent être maximales pour éviter les surinfections, car elles sont alors dues à des microbes résistants, sélectionnés par l’usage fréquent des antibiotiques à large spectre d’action à l’hôpital.
• Les problèmes éthiques : jusqu’où aller dans les soins ? L’acharnement thérapeutique ou l’euthanasie sont des sujets de réflexion quotidiens en réanimation.