Kyste de l'ovaire

Définition

C'est une tumeur bénigne constituée par une poche de liquide entourée par une membrane et qui s'est développée au sein d'un ovaire. Le plu souvent les kystes sont bénins.

Le diagnostic des kystes de l'ovaire se fait sur l'échographie pelvienne.

Les signes

Les signes habituels

• Douleurs du bas-ventre sans irradiation particulière.
• Fatigue, manque d'appétit.
• Allongement des cycles pouvant aller jusqu'à la disparition des règles.
• Règles plus abondantes (ménorragies) et saignements intercurrents (métrorragies).
  
• Gène en urinant due à la compression de la vessie par une grosse tumeur de l'ovaire.
• Douleurs lors des rapports sexuels.
• Voix qui devient rauque avec des signes de virilisation (pilosité abondante).
• Difficulté à avoir un enfant.

Ces signes, surtout s'ils se prolongent imposent de voir un médecin.

Autres signes

• Mais parfois le kyste si il est gros se manifeste par une complication: hémorragie intra kystique, torsion, rupture brutale : douleur très violente d'un côté, comme un coup de couteau, avec nausées, vomissements, et pâleur. Parfois, cela s'accompagne d'un véritable malaise : sueurs froides, pâleur intense, palpitations. Ces signes imposent la consultation immédiate d'un médecin et un hospitalisation d'urgence pour opérer ce kyste rompu.
• Parfois le kyste ne se manifeste pas et c'est lors d'un examen gynécologique de routine, d'une échographie pelvienne qu'on le découvre.

Les différents types de kyste

Les kystes fonctionnels

• Kystes folliculaires liés à une absence d'ovulation ou à la persistance d'un follicule immature.
• Kystes lutéiniques liés à la persistance du corps jaune qui survient après l'ovulation.
• Kystes provoqués par une stimulation ovarienne dans le cadre d'une assistance médicale à la procréation.
• Ovaires polykystiques retrouvés dans le cadre du syndrome des ovaires polykystiques qui associe une obésité, une infertilité, une pilosité développée avec des troubles du cycle.
• Après la ménopause, la découverte d'un kyste qui occasionne le plus souvent des métrorragies ou des douleurs pelviennes et ce d'autant plus qu'il présente des excroissances ou des irrégularités à l'échographie pelvienne nécessite des investigations (dosages des marqueurs hormonaux, IRM) pour éliminer la possibilité d'un cancer.

Les kystes organiques

• Kyste dermoïde qui présente des reliquats de tissus embryonnaire et nécessitent d'être enlevés.
• Kyste endométriosique qui se sont développés à partir de cellules de la muqueuse utérine.
• Cystadénome, le plus souvent liquidien et de grande taille (10 à 20 centimètres) dont la nature nécessite d'être précisée.
• Fibrome ovarien ou thécome survenant après 50 ans qui nécessitent aussi d'être enlevé pour confirmer le diagnostic.

Le traitement

• Les kystes fonctionnels. Il suffit généralement d'un traitement par la pilule pour que l'ovulation soit bloquée et que le kyste ne réapparaisse plus au bout de quelques mois.
• Les kystes organiques : tout dépend des résultats des examens. Généralement un kyste qui n'évolue pas et qui ne risque pas de se compliquer (torsion, infection, rupture) est laissé tranquille et surveillé. Lorsqu'on craint une complication, il est retiré soit par coelioscopie le plus souvent, soit par chirurgie.
• En cas de rupture, le kyste est retiré en urgence, de façon à ce qu'il n'entraîne pas de problèmes sur les trompes et sur l'utérus .
• Les ovaires polykystiques sont souvent traités en fonction de leurs symptômes et des souhaits de la femme (désir de grossesse, contraception, traitement des signes de virilisation, ...).