Papillomavirus

Point de départ

• Le papilloma virus est virus de la famille des papillomaviridae.
  
• Ces papillomavirus (du latin papilla, diminutif de papula signifiant bouton, et du suffixe grec –ome, désignant le caractère tumoral) sont des virus très anciens et très stables.
• Leur responsabilité est clairement établie dans le cancer du col utérin .
• Ils sont transmis par voie sexuelle.
• Il existe une vaccination contre les papillomavirus qui donne une immunité beaucoup plus importante que l'immunité apparue à la suite d'une infection. En effet, âpres une infection, on peut être réinfectée par le même type d'HPV ou par un autre type..
• De 20 à 25% des jeunes filles avant 25 ans présentent des lésions à HPV.

Une famille de virus

• Une centaine sont spécifiques de l'espèce humaine. Une quarantaine se développent dans le vagin, le col de l'utérus et l'anus.
• La « méchanceté » du virus (ce que les médecins appellent la « pathogénicité ») dépend du type de virus..
• Les virus pathogènes : il y a 13 types d'HPV à haut risque oncogène (16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59, 68). Les 16 et 18 sont retrouvés dans le cancer du col de l'utérus.Les HPV 16 et 18 sont impliqués dans la majorité des cas des cancers du col de l'utérus.
  
• 5 types HPV à bas risque oncogène (6, 11, 42, 43, 44). Les 6 et 11 dans les verrues génitales.

Les signes

• L'infection par le virus n'entraine pas toujours des symptômes. Ils dépendent du type de virus transmis.
  
• Des verrues ou crêtes de coq peuvent apparaitre sur les parties génitales. Elles sont le plus souvent dues aux virus 6 et 11.
  
• Des anomalies du col de l'utérus ou dysplasies sont détectées par les frottis cervico-utérin. Elles peuvent évoluer, si elles ne sont pas traitées à temps, vers un cancer du col de l'utérus. Elles sont le plus souvent dues aux virus 16,18, 31, 45.
• L'infection de la bouche et de la gorge peut aussi provoquer des cancers. Elle est plus fréquente chez les hommes que chez les femmes, liée à l'activité sexuelle et elle augmente avec le nombre de partenaires. On ne connait pas encore l'efficacité du vaccin contre l'infection orale.
  

Transmission et facteurs de risque

Mode de transmission

• Le virus se transmet lors des rapports sexuels, même s'il n'y a pas eu pénétration et aussi lors des rapports oro-génitaux (fellation et cunnilingus ), les mains étant le vecteur principal.

Autres facteurs

Histoire de l'infection

• La transmission se fait essentiellement par contact sexuel.
• Dans 80% des cas, le virus est éliminé spontanément en 1 à 2 ans.
• Si l'infection virale persiste, des anomalies cellulaires et des lésions pré cancéreuses peuvent apparaitre entre quelques mois et 4 à 5 ans sur le col de l'utérus. A ce stade, elles sont dépistées par le frottis cervico-utérin et traitées.
• Si le dépistage de la lésion n'est pas fait, elle peut aboutir à un cancer du col utérin environ 15 ans plus tard.

Conduite à tenir

Examen médical et frottis cervicaux

• Dés que l'on a une activité sexuelle, il faut consulter son médecin.
• L'examen des parties génitales peut mettre en évidence des verrues génitales.
• Un frottis cervico-utérin est pratiqué systématiquement tous les 3 ans dés les premiers rapports et jusqu'à 65 ans. Plus fréquemment si le femme est à risque, surtout du fait de nombreux partenaires.
• Un frottis cervico-utérin est pratiqué en début de grossesse s'il a plus d'un an.

Le test HPV

• Les papillomavirus ne sont pas détectables par des tests habituels. On doit recourir à des méthodes de détection qualitative et quantitative. Elles reposent sur la mise en évidence de l'ADN viral dans les cellules infectées.
  
• Il est pratiqué en cas de frottis anormaux du type ASCUS.

Vaccination

Traitement