Fracture des doigts

Définition

C’est la fracture d’une ou plusieurs phalanges qui les constitue.

Ce qui se passe

• Il existe 5 doigts. Chacun d’entre eux est constitué d’os qu’on appelle les phalanges.
• Il en existe 3 par doigt sauf pour le pouce qui n’en possède que 2.
• Chaque phalange a un nom : P1, P2 et P3.
• P1 s’articule avec le métacarpe formant les célèbres osselets qui prédominent lorsque le poing est fermé. Ensuite P2 s’articule avec P1 et P3 avec P2.
• Ces fractures surviennent surtout dans le milieu sportif (hand-ball, volley-ball, basket-ball, sports de combat).

Les fractures de P3 :

• P3 s’articule avec le métacarpe qui est inclus dans le dos de la main.
• Ce ne sont pas les plus fréquentes.
• Leur problème : le déplacement du trait de fracture qui risque de compromettre la stabilité du doigt et qui nécessite une réduction (alignement dans l’axe des deux fragments). Cette réduction se fait sous anesthésie loco-régionale (le bras seulement).
• L’immobilisation se fait sous attelle métallique qui prend le doigt par dessous, contourne le pouce et longe la partie supérieur de la main jusqu’au poignet. L’attelle est maintenue par de l’élastoplaste que l’on enroule en fine bande autour du doigt et en bandes plus épaisses autour de la main.
• Il est rare que l’on ait recours au plâtre. Seulement si l’on craint une mauvaise consolidation avec une instabilité secondaire.
• L’ostéosynthèse par broche est exceptionnelle. On y a recours si l’on craint une possible pseudarthrose ou dans certains déplacements particulièrement compromettants.

Fracture de P2 :

• Pas de particularité par rapport à P3.
• Le traitement est le même sauf qu’ici il est plus facile en raison de la rareté du déplacement.
• La réduction est donc rare. Même chose donc pour l’anesthésie loco-régionale. On ne plâtre quasiment pas. L’ostéosynthèse est exceptionnelle.
• On a toujours recours à l’attelle métallique que l’on garde 3 semaines.

Fracture de P1 :

• C’est la plus banale et la plus simple des 3 fractures.
• Le traitement se résume à une solidarisation avec la phalange d’à coté grâce à une petite bande d’élastoplaste de 3 cm.
• Durée de l’immobilisation : 3 semaines.
• Une remarque cependant : tout traumatisme de P3 demande un examen soigneux et une radiographie systématique comme pour le reste de la main d’ailleurs car une rupture du ligament extenseur (celui qui set à redresser le doigt) est plus problématique que la fracture elle même. Il oblige à plâtrer la main le doigt fléchi en flexion.

Fracture des doigts en vidéo

Fracture du pouce : chirurgie arthroscpique Video de chirurgie de la main présentant une chirurgie arthroscopique de la base du pouce.

1 vidéos 1:33Fracture du pouce : chirurgie arthroscpique