Point de départ
L'allaitement n'est en aucun cas une nécessité pour la mère comme pour l'enfant. On peut très bien nourrir son enfant au biberon sans pour autant que l'enfant ou la mère en subisse un préjudice quelconque.
Toutefois, il est clair que l'allaitement artificiel , du fait de son découpage très net en lait premier âge et lait deuxième âge , est moins naturel que l'allaitement au sein, le lait de mère ayant la particularité de changer progressivement de composition en fonction de l'âge de l'enfant. Par ailleurs, il est également certain qu'une relation plus privilégiée s'instaure entre l'enfant et le sein de sa mère qu'avec une tétine.
La mise au sein
- Le lait ne commence à venir que le 3ème ou le 4ème jour après l'accouchement. C'est ce qu'on appelle la "montée laiteuse". Toutefois, il est nécessaire, si vous souhaitez allaiter votre enfant, de le mettre au sein dès la première heure qui suit la naissance.
- Il se peut toutefois, selon la clinique où vous accouchez que l''on ne vous l'autorise pas et qu'un biberon soit donné à la place. Bien sûr, cela se "négocie".
- La mise au sein précoce présente plusieurs avantages. D'abord, l'enfant à peine né est très réveillé - ça peut se comprendre - et son réflexe de succion est très fort. Cela va permettre à l'enfant de prendre du "colostrum" , qui est un peu une sorte de "pré lait" très riche en graisses et en sels minéraux. Grâce à ce liquide, l'enfant élimine son "méconium", c'est à dire ses premières selles qui ont un aspect visqueux et verdâtre. Deuxième avantage, la stimulation du mamelon accélère la montée laiteuse et permet ainsi d''amorcer la pompe en quelque sorte.
- Dernier avantage, ce contact "chair contre chair" entre la mère et l'enfant permet à l''un comme à l''autre de se sécuriser.
XAllaitement maternel, les premières tétées en vidéo
Allaitement : la montée de lait Un film à pédagogique et léger sur l'allaitement. La mise en route de l'allaitement et son accomplissement sont un des nombreux défis à relever.
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La tétée
La tétée est généralement décrite comme se déroulant en quatre temps qu'il est intéressant de connaître. Toutefois, il est possible que l'un ou l'autre de ces temps soit écourté ou prolongé, ce qui peut dérouter. L'expérience après fera le reste.
- Premier temps : l'enfant recherche naturellement le sein. C'est l'odeur de sa mère qui le stimule. Il va alors plaquer sa bouche contre le mamelon. C'est un moment délicat, car il va falloir que l'enfant et la mère s'accordent. Pas d'inquiétude, pas d'énervement, tout viendra à point. Généralement l'enfant avale environ 20 ml de lait peu concentré.
- Deuxième temps, la phase de latence au cours de laquelle le sein semble vidé. L'enfant continue à effectuer des mouvements de succion. Mais comme rien ne vient il peut alors se mettre à hurler. Phase délicate, là encore, où il faut ne pas s'impatienter et attendre quelques minutes la troisième phase.
- Troisième phase : la montée laiteuse. La succion de l'enfant excite des fibres nerveuses du sein qui alertent l'hypophyse , laquelle secrète immédiatement de la prolactine . Cette hormone passe par voie sanguine et va stimuler la glande mammaire qui émet alors du lait. Le sein se durcit, le lait monte, parfois gicle un peu sur le visage de l'enfant qui peut alors reprendre sa succion. Dans le même temps, la mère peut ressentir des contractions de l'utérus, qu'on appelle les "tranchées utérines".
- Quatrième phase : le lait monte par poussées, généralement 3 à 5 durant quelques minutes. Cette poussée dure en moyenne 20 minutes. De son côté, l'enfant va alterner les périodes de succion et de pauses. Par la suite, le rythme va se préciser, l'enfant finissant par trouver son "rythme de croisière".