Personnalité schizoïde

Définition

Perturbation psychique qui se traduit par la tendance à s’évader du monde réel pour vivre dans le sien avec ses propres règles.

C’est un trouble de la personnalité qui a un stade supérieur évolue vers la maladie névrotique : la schizophrénie.

Ce qui la caractérise

• Le repli sur soi. Tendance autistique.
• L’incapacité à exprimer directement ses sentiments et à nouer des relations avec autrui.
• Solitaire, rêveur, détaché, distant, introverti.
• Une vie imaginaire très riche : le schizoïde dans son monde recrée tout à sa façon. Cela touche aussi bien le langage que la musique ou les arts plastiques.

Personnalité schizoïde en vidéo

Schizophrénie: définition (1/3) Le docteur Guy Gozlan, psychiatre à Paris, décrit la schizophrénie, maladie qui touche avant tout les jeunes entre 15 et 25 ans. L'apparition de la schizophrénie se fait d'abord par des signes non spécifiques touchant l'anxiété, la dépression, les modifications de comportement, la rupture de la capacité scolaire. ce n'est que plus tard que les signes positifs tels que le délire et les hallucinations apparaissent.

3 vidéos 04:01Schizophrénie: définition (1/3) 02:15Schizophrénie: symptômes (2/3) 04:19Schizophrénie: traitements et prise en charge (3/3)

Le mécanisme

Nette diminution des mécanismes de défense avec refoulement important voir massif de la réalité en réaction à divers facteurs :

• Sociaux (niveau, isolement et agressivité dans les quartiers pauvres).
• Familiaux (frustration, carences, voire perversions affectives).
• Ou culturelles (l’obligation brutale de renoncer à une culture collective au profit d’une culture individuelle, répressions perpétrées par la société et médiatisées avec plus ou moins de bonheur par la famille).

L’évolution

Peu de risques à craindre de basculement dans la schizophrénie . Les choses en restent toujours là, la personne vivant en bonne adéquation avec son trouble, et souvent en tirant bénéfice au profit d’une création artistique.

Le schizoïde se contente de mener une vie marginale avec des bizarreries de comportement.

Il n’est pas plus méchant qu’un autre. Bien souvent moins.

Ça ne va plus. Ce qui doit attirer votre attention

Une marginalisation avec abandon progressif des principes de réalité (alimentation, sommeil, activité professionnelle, etc.) qui risque de le mettre en danger. Plus d’autonomie possible.

Ce que vous pouvez faire

• Appeler son médecin ou son psychiatre si la personne en a un.
• Amener peu à peu la personne à consulter un médecin dans un premier temps, et un psychiatre dans un second temps.
• À défaut le service de garde si vous sentez une nette aggravation de la décompensation.
• Les pompiers (18) ou le Samu (15) en cas de peur panique.

La médicalisation du problème

• Elle n’est pas facile à mettre en place pour l’entourage et la famille en particulier. Une personne qui souffre d’un trouble et qui le refoule, refuse de l’admettre. Il lui est facile de dénoncer les paradoxes ou les propres faiblesses de son entourage pour estimer qu’elle  n’est pas folle  et qu’il n’a nullement besoin d’un médecin et encore moins d’un psychiatre. Il est en effet souvent difficile de faire la part des choses entre ce qui est un trait de caractère, une personnalité, et le début d’une véritable névrose.
• De plus, de nombreux artistes nourrissent leur art de ce trait de personnalité. Vouloir les  normaliser  peut revenir à les  priver de carburant . Mieux vaut alors assumer les excès d’une personnalité marginale plutôt que voir la personne détruite par la privation de ce qui constitue le moteur de son existence.
• Tout cela est possible tant que ce trait de caractère ne retentit pas de façon excessive sur la vie sociale et sur la coexistence avec l’entourage. Lorsque c’est le cas, on ne peut éviter de ramener la personne au principe de réalité. D’une manière générale, l’entourage et la famille ne peuvent souvent pas grand-chose. Il faut en général essayer indirectement d’amener la personne à consulter. Le plus efficace pour cela est de faire passer le message par une personne extérieure au cercle immédiat de la famille et de l’entourage, mais qui a une autorité morale ou affective sur cette personne (parent éloigné, ami de la famille, relation).
• Ne pas culpabiliser la personne, cela aboutirait à une cristallisation de son attitude, à un rejet de la confiance et à l’enfermement dans des stratégies d’évitement ou de négation encore plus forte du problème.
• Les personnes de l’entourage deviennent crédibles lorsque elles-mêmes souffrant de problèmes dans lesquels la personne peut trouver à redire, ont pu trouver un réconfort et une aide visible de la part d’un psychiatre ou d’un psychothérapeute. Cette sorte de preuve par les faits fera réfléchir la personne bien mieux que tous les discours.