Accueil > santé de la femme > hygiène de vie > toilette intime chez la femme : des réponses à vos questions
Toilette intime chez la femme : des réponses à vos questions

Toilette intime chez la femme : des réponses à vos questions

Quel est le terrain de la muqueuse vaginale ?

Le vagin héberge une flore bactérienne appelée microbiote vaginal. Ce microbiote comporte entre 100 millions et 1 milliard de micro-organismes par mililitre de sécrétions vaginales. L'immense majorité de ces micro-organismes chez la femme non ménopausée est une flore de protection : les lactobacilles. Ces bactéries agissent en maintenant un équilibre à l'intérieur du vagin (par acidification du milieu vaginal par exemple) pour limiter le risque d'infections. Si ces lactobacilles diminuent ou disparaissent, on parle de déséquilibre de la flore vaginale et d'autres souches de bactéries normalement présentes dans le vagin mais en petite quantité vont se développer : c'est la vaginose bactérienne qui occasionne des pertes malodorantes et un risque de prématurité chez la femme enceinte.

Se sentant «souillées» par les règles et pertes blanches, les femmes ont-elles raison d'effectuer des toilettes vaginales ?

Il ne faut JAMAIS faire de toilette interne, même lorsqu'on se sent « souillée ». La toilette s'arrête à l'entrée du vagin. Toute toilette interne risque de déséquilibrer la flore et d'augmenter le risque d'infection.

Douchettes, savons, mousses antiseptiques, quels sont leurs effets ?

Les savons classiques (savon de Marseille, gels douche…) sont des produits desséchants qui peuvent aggraver une irritation locale. Les toilettes à l'eau excessives ont le même effet desséchant. Les antiseptiques chimiques (contrairement aux antiseptiques naturels comme le thymol) ont une action très irritante sur la vulve et ne doivent absolument pas être utilisés quotidiennement. C'est la raison pour laquelle, il est recommandé d'utiliser des produits d'hygiène intime, spécialement conçus pour respecter la flore et l'hydratataion naturelle de cette région.

Les pantalons serrés et strings présentent-ils des inconvénients pour les parties intimes ?

Chez les femmes sans problèmes particuliers, non. Chez les femmes fragiles ayant déjà présenté des mycoses ou d'autres infections gynécologiques, il vaut mieux éviter car cela augmente la température locale et favorise le développement de certains microbes.

Les soins de la vulve, lavages fréquents, assèchement, épilation totale, déodorant, chirurgie des lèvres, sont-ils acceptables ?

Le maître-mot en matière d'hygiène intime est le « respect ». Tout ce qui agresse cette région fragile (épilation, surtout définitive, lavages fréquents, déodorants, etc…) peut nuire à cet équilibre fragile. Quant à la chirurgie vulvaire, il y a bien entendu des cas où elle est indiquée et d'autres cas beaucoup plus discutables (comme tout acte de chirurgie esthétique d'ailleurs…).

Quelles sont les infections qui peuvent affecter le vagin et la vulve ?

En dehors des infections transmises sexuellement (gonococcie, Chlamydia, herpès, HPV…), la majorité des infections vaginales est due à un déséquilibre de la flore vaginale normale. Ce sont les mycoses dues à un champignon microscopique (le Candida) ou des infections bactériennes (vaginoses par exemple).

Quel type de toilette intime de la femme est souhaitable et avec quels produits ?

Il faut se laver 1 à 2 fois par jour maximum avec un produit dédié (acheté en pharmacie) et en toilette uniquement externe. Il existe des produits étudiés pour toutes les situations de la vie : adolescence, grossesse, post accouchement, ménopause, périodes infectieuses…car la vulve change en permanence et il faut adapter son hygiène locale.

Quelles sont les protections hygiéniques recommandées pendant les règles ?

En début de règles, les tampons sont préférables car plus absorbants, à condition de les changer souvent… Au bout de 1 à 2 jours, les protections externes sont adaptées. Préférez les protections en coton naturel car elles occasionnent moins de désagrément (démangeaisons, inconfort local…).

Des protège-slips au thymol viennent d'être lancés. Quelle est leur efficacité ?

Le thymol est un extrait naturel de thym qui est un puissant antiseptique naturel qui a montré qu'il pouvait combattre la prolifération des champignons microscopiques et de certaines bactéries responsables, entre autres, des cystites. Elles sont donc très indiquées chez les femmes ayant des antécédents de ces infections, mais aussi chez toutes les autres femmes.
L'information ci-dessus apporte les éléments essentiels sur ce sujet. Elle n'a pas vocation à être exhaustive et tout comme les conseils, elle ne peut se subsister à une consultation ou un diagnostic médical.
À lire aussi

  • Gynécologie
    La gynécologie est la médecine de la femme pour ce qui est de son système génital. La gynécologie...
    Règles
    Les règles ou menstruations sont des pertes de sang qui reviennent chaque mois de la puberté à la...
  • Ménopause
    La ménopause est inéluctable, elle survient en moyenne à 51 ans et se manifeste par l'arrêt ...
    Douleur pelvienne
    Les douleurs pelviennes sont un des motifs de consultation les plus fréquents chez la femme. La...
    Sage-femme homéopathe
    Une sage femme est l'interlocuteur de première intention de la femme à toutes les périodes de sa vie...
    Consultation de gynécologie
    Cette consultation est nécessaire pour toutes les femmes de l'adolescence, lorsque vous commencez une...
    Coelioscopie
    La coelioscopie est un moyen d'exploration de la cavité abdominale et une méthode peu invasive de...

Article créé, modifié ou vérifié par
Infectiologue et andrologue

Dernière mise à jour, le 28/09/2012
vous avez un
problème de santé ?
Sympto Check Analyse vos symptômes et vous oriente comme un médecin
Télécharger l'application sympto check
Vous cherchez un médicament homéopathique?
Iméo Check trouve le médicament homéopathique qui correspond à vos symptômes
Télécharger l'application Iméo Check

Newsletter
Tenez vous au courant des dernières
nouvelles dans le domaine de la santé
Testez-vous
Suivi de grossesse