Apnée sous-marine

Point de départ

L'apnée est une discipline sportive non sans danger, car elle expose le pratiquant à un certain nombre de risques potentiellement grave. La pratique de l'apnée en amateur peut potentiellement être fatale.
Cette pratique consiste à suspendre de manière volontaire la ventilation sous l'eau.
La durée de l'apnée va être conditionnée par des facteurs physiologiques, anatomiques et psychologiques sur lesquels un bon entrainement peut jouer.
Une pratique encadrée et surveillée peut non seulement améliorer les performances mais aussi permet de modifier un certain nombre de paramètres de l'organisme par un entrainement adapté (protection du cœur et du cerveau, augmentation des capacités pulmonaires, protection des cellules face aux radicaux libres, une fatigue musculaire moindre…)

Différentes disciplines

Les différentes disciplines en apnée et meilleures performances actuelles:

- Apnée statique : en surface, pas de mouvements (10mn12s)
- Apnée dynamique avec ou sans palme en piscine sous l'eau (250m avec palme et 213m sans palmes)
- Apnée en poids constant : descente et remontée avec ses propres moyens (113m avec palmes et 86m sans palmes)
- Apnée en poids variable : descente avec lest <30kg et remontée sur câble (140m)
- Apnée no limits : descente avec gueuse, remontée parachute (214m)

Que se passe-t-il?

D'un point de vue métabolique, une apnée provoque une baisse de l'oxygène dans l'organisme (hypoxie) et une accumulation du dioxyde de carbone dans le corps (hypercapnie) accompagnée d'une production accrue de radicaux libres et d'acide lactique.

Phases de l'apnée

Une apnée peut être divisée en 2 phases :
- Une phase dite de bien être, dont les limites sont physiologiques
- Une phase dite de lutte, dont les limites sont d'ordre psychologiques

D'un point de vue physiologique une apnée en immersion va entrainer au niveau de l'organisme des réactions liées à l'arrêt de la respiration et des réactions liées à l'immersion.

Réactions liées à l'arrêt de la respiration

Diminution du rythme cardiaque et une diminution du débit sanguin périphérique par arrêt de la respiration
Augmentation de la circulation cérébrale et coronaire pour protection des organes nobles
Contraction de la rate

Réactions liées à l'immersion

Ralentissement du cœur lié à la baisse de température : le simple fait d'immerger le visage, va engendrer un ralentissement du rythme cardiaque, les thermorécepteurs étant localisée sur le visage.
Augmentation du volume sanguin thoracique lié à l'augmentation de la pression sous l'eau avec une baisse de l'élasticité du thorax.

Durée

La durée d'une apnée va être conditionnée par :

- Des facteurs propres au fonctionnement de l'organisme : la capacité pulmonaire, les réserves en oxygène, les seuils de tolérance du corps au manque d'oxygène et à l'excès de CO2
- Des facteurs psychologiques
- Les mouvements de la cage thoracique dans la phase de lutte
- L'exercice physique et l'entrainement
- Les conditions environnementales (température, milieu subaquatique…).

Certains de ces caractères sont dits innés et propre à chaque un individu (certaines populations sont naturellement plus adaptées).
Cependant un entrainement bien encadré permet aussi de jouer sur les performances et les réponses physiologiques de l'organisme à l'apnée.

Entrainement

Un entrainement adapté peut permettre d'augmenter les temps d'apnées sous l'eau.
En effet, par le contrôle des facteurs psychologiques et physiologiques, l'apnéïste va parvenir à augmenter sa phase de bien être, en repoussant le seuil de lutte où commencent les mouvements réflexes du thorax dans un objectif de reprise de respiration.

Au delà d'un intérêt de performance pure, les bénéfices pour corps sont:

Après seulement 3 mois d'entrainement adapté, on peut constater chez l'apnéïste professionnel au bout d'1 à 2mn d'apnée :
- Au niveau métabolique : une consommation moindre en 02, un augmentation du CO2 dans des limites plus raisonnables, une production d'acide lactique et de radicaux libres moins importante.
- Au niveau du cœur : un ralentissement important du rythme cardiaque, une meilleure perfusion du cœur par augmentation du réseau artériel coronaire (formation de nouveaux vaisseaux)
- Au niveau cérébral : une augmentation de la vascularisation cérébrale pouvant aller de 50% à 200% chez l'expert.
- Au niveau des poumons : une augmentation de la capacité pulmonaire par le travail des muscles ventilatoires et une meilleure souplesse de la cage thoracique (yoga).
- Au niveau musculaire : une meilleure résistance à la fatigue par une production moindre d'acide lactique