Point de départ
L’hygrométrie diminue vite avec le froid et l’altitude.À 4 000 mètres, elle ne représente déjà plus que le quart de celle qui existe au niveau de la mer.
Mécanismes
Au sommet de l’Everest, l’air est très sec, l’hygrométrie est proche
de zéro. Cet air sec est hydrophile, il attire la vapeur d’eau contenue
dans celui que nous expirons, ce qui explique l’importance des pertes
d’eau majorées par l’hyperventilation.
En altitude et dans
l’effort, les volumes d’air ventilés pour compenser le manque d’oxygène
peuvent être dix fois plus importants qu’au repos au niveau de la mer
(de 10 litres par minute à 100 litres par minute).
L’hyperventilation participe donc activement à la déshydratation générale.
La
déshydratation par transpiration est également sous-estimée en altitude
car la sudation passe inaperçue. L’hygrométrie faible de l’air ambiant
accélère le processus d’évaporation de la sudation ce qui diminue la
sensation de transpirer.
A contrario, on se déshydrate moins au
froid qu’au chaud, car la transpiration a pour seul objectif de
maintenir la température centrale du corps à 37 °C et d’éviter
l’hyperthermie maligne. Par temps froid, la température de la machine
reste plus facilement sous contrôle, la transpiration est moindre et le
corps se déshydrate peu.
Ainsi le fait qu’il fasse froid en altitude limite la déshydratation qu’elle induit sur l’organisme en plein effort
En résumé
En
altitude et à l’effort, l’hyperventilation et l’inhalation d’air très
sec augmentent les pertes d’eau insensibles et favorisent la
déshydratation.
En altitude et à l’effort, la déshydratation par transpiration est importante mais cela ne se voit pas.
Seul
avantage de la haute altitude : le niveau d’hygrométrie diminuant à
mesure que l’on s’élève, sa capacité à refroidir l’organisme est
moindre.