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À LIRE AUPARAVANT

Autonomie

Point de départ

« Tu ne dois jamais suivre un inconnu, même –surtout - s'il est gentil », « tu ne dois pas accepter de bonbons des vieilles dames », etc.
Toutes ces phrases entendues souvent dans la bouche des parents révèle en fait leur angoisse qu'il arrive quelque chose à leur enfant. Et cette angoisse ne repose pas que sur des « on-dits » : les fugues, comme les kidnapping n'arrivent pas qu'aux autres…

La situation

Il faut protéger l'enfant, c'est normal, et nécessaire. Mais comment éviter aussi le travers de la surprotection ?
Naturellement vers l'âge de 8 mois, l'enfant a peur des inconnus. Comment éviter d'en faire un timide ou un timoré, tout en marquant des limites .
Et puis si c'est une petite fille, comment faire en sorte qu'elle ne prenne pas tous les hommes pour des ennemis, ce qui lui nuirait plus tard ?
Bref, comment faire, sachant qu'un enfant prévenu en vaut deux ?

Ce qui se passe dans sa tête

En fait l'enfant est à des années lumières de vos préoccupations. Il ne comprend pas bien ce qui vous alerte. Mais votre ton est suffisamment sérieux pour que l'affaire lui semble importante.

L'interprétation du psy

Assez tôt, l'enfant acquiert une autonomie en ce qui concerne ses déplacements. Jouer dans un jardin, se rendre à l'école s'il n'y a pas de rue à traverser, aller chercher du pain, etc. Il est donc nécessaire de l'informer des dangers et des rencontres fâcheuses que l'on peut faire.
Mais il faut être conscient que jusqu'à l'âge de 10-12 ans, l'enfant ne sera pas en mesure de faire la différence entre une personne louche ou malsaine qui suscite sa méfiance et une personne qui ne présente aucun danger pour lui. D'ailleurs, les adultes eux-mêmes sont confrontés à cette même incapacité.
Il n'y a donc pas de solution-miracle à ce problème qui reste entier à tous les âges de la vie. C'est à l'enfant à faire son expérience personnelle, sous l'œil vigilant des parents.

Votre attitude

  • Vous êtes de toute façon obligé de poser des limites précises et non de vagues mises en garde : « si tu vas au square tu ne dois pas… », ou bien, « si dans la rue, tu es abordé par quelqu'un que tu ne connais pas, tu dois… ». Muni de ces règles précises sera en mesure de réagir de façon adaptée. Reste bien sûr tous les cas non prévus par ces limites précises.
    Il faut donc les assortir d'un peu d'explications, en vous servant des histoires que vous lui racontes, le petit chaperon rouge qui fait de mauvaises rencontres, ou le petit poucet qui s'est perdu… En les transposant dans un univers que l'enfant connaît, et lui demandant ce qu'il aurait fait à la place du héros de l'histoire, cela vous permet de distiller quelques conseils qui donnent finalement la philosophie de l'histoire et ce que l'on peut en tirer en pratique. Les histoires dans ce domaine comme tant d'autres sont un merveilleux outil pour faire passer des idées simples ou plus complexes.
  • Donnez-lui des solutions, en particulier : s'il a des problème avec quelqu'un, il peut toujours te faire aider par quelqu'un qui te semble posséder un signe distinctif : un policier, une personne portant un uniforme, un gardien de square, une vendeuse avec un badge, etc. Cela signifie : « tu n'es pas tout seul et tu peut toujours te faire aider par une autre grande personne ».
  • L'enfant peut aussi se trouver dépourvu dans des situations où il est confronté au dilemme entre le fait de ne pas parler à inconnu et la simple politesse, dont on passe son temps à lui rabâcher les oreilles. Dans ce cas, la phrase rituelle « excusez-moi, mes parents m'ont interdit de parler à des inconnus », permet de se sortir d'affaire.
  • Et puis n'hésitez pas à répéter les choses : « si tu… alors… », et c'est l'enfant lui-même qui vous signalera que vous radotez car vous lui avez déjà expliqué dix fois : donc message reçu.


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Termes associés : surprotection - enfant a peur - limites - autonomie -
L'information ci-dessus apporte les éléments essentiels sur ce sujet. Elle n'a pas vocation à être exhaustive et tout comme les conseils, elle ne peut se subsister à une consultation ou un diagnostic médical.
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Article créé, modifié ou vérifié par
Médecin généraliste

Dernière mise à jour, le 17/06/2010
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