Allergie à l'arachide

Arachide

L’Arachis hypogaea, appartient à la famille des fabacées ou légumineuses, avec le soja, le pois, le pois chiche, la lentille, la fève, le haricot, le lupin. Cette famille est riche en protéines et en glucides. L’arachide et le soja se distinguent par leur forte teneur en lipides : doit-on y voir un lien avec un potentiel allergénique majoré ?La distribution géographique de l’allergie aux légumineuses est le reflet des habitudes alimentaires internationales : on la retrouve plus particulièrement dans les pays industrialisés. La prévalence de l’allergie à l’arachide en France est estimée entre 0,3 % et 0,75 %. Elle est moindre qu’au Royaume-Uni, aux USA et au Canada, où elle atteint 1 % à 1,5 %.

Diagnostic

Le diagnostic repose, comme pour les autres allergènes, sur la pertinence de l’histoire clinique, le prick-test à l’aliment natif, le dosage des IgE spécifiques et des recombinants, et surtout le Test de Provocation par voie Orale (TPO) pour déterminer le seuil de réactivité, base de l’induction de tolérance mise en place une fois la sensibilisation différenciée de l’allergie effectuée. Si la guérison naturelle est admise pour le lait (80 % à 4 ans) et l’oeuf (68 % à 16 ans), 9 à 10 % pour les fruits à coque, la guérison naturelle de l’allergie à l’arachide est observée dans seulement 10 à 20 % des cas.

Eviction

Les régimes d’éviction sont difficiles à suivre et contraignants pour le patient allergique et son entourage. D’une part, ils peuvent avoir des répercussions sur la vie sociale en limitant le choix des aliments. D’autre part, en empêchant l’acquisition d’une tolérance, l’éviction peut aggraver l’allergie en abaissant le seuil de réactivité et en majorant les manifestations cliniques lors d’une réintroduction accidentelle. De plus, malgré une amélioration de l’étiquetage, 27 % des enfants concernés ne savent pas identifier l’arachide ou les fruits à coque auxquels ils sont allergiques.