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Vaccins : des réponses à vos questions

Vaccins : des réponses à vos questions

Quels sont les impératifs de la vaccination ?

Utiliser des vaccins efficaces et bien tolérés de manière appropriée, c'est-à-dire chez les individus qui sont les plus exposés en fonction de leur âge, de leur mode de vie, de leur profession, des circonstances (épidémies, voyages, pathologie sous-jacente…). Ceci explique la grande diversité des recommandations de chaque vaccination. Les caractères communs sont : privilégier les vaccins les plus efficaces et les plus utiles, anticiper au mieux sur l'exposition au risque.

Quand et avec quelles souches prépare-t-on le vaccin annuel de la grippe ?

Le vaccin contre la grippe est préparé tous les ans à partir de souches (AH1N1, AH3N2 et B) récemment isolées dont les experts de l'OMS estiment qu'elles ont de bonnes chances d'être à l'origine de la future épidémie saisonnière. Pour l'hémisphère nord, les souches qui participer au vaccin sont officiellement désignées par l'OMS au mois de février ; elles sont cultivées en grande quantité (le plus souvent sur œuf) par les firmes productrices. Les virus obtenus sont traités, inactivés ; les doses d'antigènes de chaque souche requise sont calibrées correspondant à la formule pré-requise. L'immunogénicité de ces vaccins est contrôlée avant qu'ils ne soient mis à disposition à l'automne pour la nouvelle campagne.

Les techniques de fabrication des vaccins s’améliore-t-elle pour une meilleure efficacité ?

La préparation des vaccins profite des projets de la biologie. Les progrès de la connaissance des agents infectieux permettent de déterminer leur structures les plus intéressantes pour produire une réaction immunitaire contrôlée. Les progrès dans la connaissance de l'immunologie ont permis de mettre au point des vaccins offrant une protection durable vis-à-vis de plus en plus d'agents infectieux. Nous disposons de plus en plus de vaccins, des vaccins plus efficaces, des vaccins de plus en plus sûrs.

Quelle est la couverture vaccinale minimum dans un pays pour éviter une épidémie ?

Les vaccins constituent des armes remarquables pour la prévention de certaines épidémies. La couverture vaccinale requise est très variable suivant l'agent infectieux (dépendant notamment du mode de transmission) et de l'efficacité intrinsèque du vaccin. Ainsi, pour prévenir une population de la rougeole et parvenir à son élimination d'un pays, on estime qu'il est nécessaire d'obtenir une couverture vaccinale d'environ 95% des individus par 2 doses.

La maladie de Lyme devient courante dans notre pays. Existe-t-il un vaccin ?

A l'heure actuelle, nous ne disposons pas de vaccin contre la maladie de Lyme. Un vaccin a été utilisé vers 2000 aux Etats-Unis, mais des incertitudes sur des effets secondaires ont provoqué une désaffection et la firme qui le produisait l'a retiré.

Le vaccin du zona est-il recommandé ? A quel âge et avec combien de rappels ?

Un vaccin contre le zona est disponible : il s'agit d'une souche virale vivante atténuée du virus de la varicelle. Son efficacité a été démontrée dans la prévention du zona - cette résurgence naturelle du virus sauvage de la varicelle que nous avons acquis dans notre enfance et conservé en nous de manière inapparente . Le risque de zona et sa gravité augmentent avec l'âge : l'âge le plus opportun pour pratiquer cette vaccination semble se situer entre soixante et soixante dix ans. Des recommandations récentes ont été faites dans ce sens.

Les adjuvants qui contiennent de l’aluminium sont critiqués pour des effets délétères. Qu’en est-il ? En recherche -t-on de nouveaux ?

Les sels d'aluminium sont utilisés comme adjuvants et adsorbants de nombreux vaccins inactivés depuis le début du 20ème siècle. Ils contribuent notamment à la remarquable efficacité des anatoxines notamment du vaccin antitétanique. Ils donnent lieu à quelques réactions locales mais leur tolérance générale est considérée comme très bonne. Les performances et la bonne tolérance des adjuvants aluminiques font qu'ils sont et resteront toujours très utilisés. Mais de nombreux autres adjuvants de l'immunité sont connus et sont susceptibles d'entrer dans la composition de nouveaux vaccins avec des précautions particulières pour prévenir et pour détecter d'éventuels effets indésirables.

Pourquoi les français sont-ils plus réticents aux vaccins que les populations limitrophes ?

Globalement les Français sont bien vaccinés et font confiance à leur médecin traitant qui, pour la plupart, appliquent les recommandations vaccinales. Il est cependant vrai que, ces derniers temps - peut-être à la suite de la mauvaise perception de la gestion de la pandémie grippale de 2009 -, les recommandations des autorités sanitaires sont de plus en plus contestées et il est fait de plus en plus crédit aux rumeurs alarmistes… Ce n'est pas spécifique à la France, chez plusieurs de nos voisins européens , il existe également des réticences vis-à-vis de certains vaccins (vaccin rougeole en Angleterre) et des remises en question de la politique vaccinale (groupes d'opinion ou de religion en Hollande, en Allemagne ou en Suisse).

Certains professionnels de santé ne recommandent pas la vaccination. Pourquoi ?

C'est chez certains médecins que l'on trouve les plus grands détracteurs des vaccinations : ils s'appuient parfois sur des théories pseudo-scientifiques et des démonstrations douteuses. Ils sont d'autant plus radicaux qu'ils en ont besoin pour s'affirmer auprès de certains publics avides à la fois de science-fiction, d'ésotérisme ou encore de naturopathie. Par ailleurs, certains professionnels contestent les recommandations vaccinales qui les concernent, notamment la vaccination contre la grippe. Il est vrai que les déboires (inefficacité) que nous ont procurés les vaccins grippaux ces dernières années ne contribuent pas à leur donner confiance dans une vaccination qui est pratiquée par eux dans une perspective altruiste…
L'information ci-dessus apporte les éléments essentiels sur ce sujet. Elle n'a pas vocation à être exhaustive et tout comme les conseils, elle ne peut se subsister à une consultation ou un diagnostic médical.
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Infectiologue

Dernière mise à jour, le 16/04/2014
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